A QUOI RÊVENT LES MAQUETTES ?

Les difficultés à résoudre les problèmes des sociétés urbanisées et à engager les transformations nécessaires à l’avènement de villes durables ne tiennent pas seulement à l’absence de connaissances, d’initiatives, d’actions et de solutions. Les difficultés tiendraient plutôt à la fragmentation des savoirs, des connaissances, des initiatives et des actions qui jusque-là ne semble pouvoir fournir que des solutions partielles, conceptuelles ou théoriques et souvent mono-disciplinaires. Se saisir du problème des villes durables apporte une difficulté, celle de s’emparer de problèmes complexes de nature systémique et la capacité à les résoudre par des approches holistiques.

Se préoccuper de nos territoires amène à chercher à améliorer la sobriété, la résilience, l’inclusivité mais aussi la productivité de ceux-ci. Si nous raisonnons à l’échelle du quartier, comment mener de front ces objectifs ? Comment penser un quartier qui sait se renouveler et fonctionner tout en réduisant les entrants (biens de consommation, matériaux, fluides, etc) et les extrants (déchets, objets issus de la ville productive) ? Comment penser d’autres modes de faire à l’échelle du quartier afin de minimiser les kilomètres parcourus par les biens les personnes et donc le carbone produit par l’activité ?

L’objectif de l’atelier pluridisciplinaire “A quoi rêvent les maquettes ?” est d’amener une génération d’étudiants très concernée à proposer des pistes de réflexion, des esquisses de solutions. Les moyens d’actions mis à leur disposition afin de formuler des propositions originales sont les suivants : la mise en action de la pluridisciplinarité, un terrain d’expérimentation (le quartier Gratte Ciel Centre à Villeurbanne), un accompagnement par des experts (chercheurs, experts de la SERL et de collectivités), l’exploration de médiations territoriales par la visualisation de données et des maquettes augmentées afin de rendre tangibles et partageables des propositions simples et pratiques.

Cet atelier est proposé par l’Ecole urbaine de Lyon en partenariat avec le LabEx IMU et se déroulera du 24 au 27 janvier 2021. L’objectif de cet atelier porte sur le développement de projets de médiation et d’usages participatifs à partir d’une maquette physique, et a conduit à explorer ces questions à propos du quartier de la Confluence à Lyon en 2019, puis du campus Port des Alpes de l’Université Lumière Lyon 2 en 2020, enfin, en 2021, c’est le quartier de la Part Dieu qui était le terrain. Pour cette nouvelle édition 2022, l’objectif est de réfléchir à la thématique du réemploi des déconstructions (en particulier du Lycée Brossolette) et de façon plus générale du métabolisme urbain avec comme lieu d'expérimentation le quartier des Gratte-Ciel à Villeurbanne. Lors de cet atelier des étudiants de l’Université de Lyon, issus des masters GEONUM, MUSE, VEU, GAMAGORA, se réuniront à la Maison du projet Gratte-Ciel. Ils co-développeront des scénarios d’usages participatifs appliqués à des problématiques urbaines sur le site de Gratte-Ciel à partir de maquettes augmentées.

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