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Activités / CV
Je travaille au CNRS, centre national de la recherche scientifique, depuis 2002. Je conduis mes recherches auprès de l’Institut de Recherches sur la Catalyse et l’Environnement de Lyon (UMR 5256 CNRS -Université de Lyon 1) en tant que directrice de recherche en chimie.
Attirée à la chimie depuis l’adolescence par sa capacité à prévoir des couleurs en se basant sur des équations issues de la physique quantique, j’ai déplacé au fur des années mes centres d’intérêt sur des sujets toujours plus proches d’enjeux sociétaux explicites et en lien avec des questionnements géopolitiques qui m’intéressent depuis mes années d’engagement universitaire. Depuis dix ans, par exemple, je m’intéresse à utiliser le diazote et le dioxyde de carbone, deux molécules présentes dans l’air, comme molécules dans lesquelles stocker de l’énergie solaire pour contribuer à créer une alternative aux carburants fossiles. La complexité et la nature systémique du cadre qui soutend mes recherches sont telles que j’ai par trois fois, en parallèle de mes recherches, co-fondé une école ou une conférence scientifique qui me permettait de prendre du recul vis-à-vis de mes propres recherches : un école sur une approche multidisciplinaire à la catalyse (3 éditions, 2003-2009), une conférence sur le potentiel de la chimie de transformation de la molécule CO 2 dans le contexte du changement climatique (2010-20016) et plus récemment une école autour de la chimie et la transition énergétique (2019 et 2022).
Cette dernière école a été caractérisée par une participation importante de chercheur.euse.s en sciences sociales et humaines (histoire, philosophie, psychologie, économie, géographie) pour permettre une approche résolument transdisciplinaire qui me semblait manquer des évènements précédents et plus largement de ma pratique professionnelle courante. Le lien avec l’anthropocène-le concept, que j’ai pu faire grâce à l’Ecole Urbaine de Lyon - les personnes- s’est opéré à ce moment.
La juxtaposition entre chimie, anthropocène et sciences sociales m’a semblé en beaucoup de points féconde, et en écho avec mon investissement à tenter d’elargir le champ de ce qui est évalué positivement pour le recrutement et l’évaluation des carrières des chercheuses et chercheurs au CNRS (v. rapport « Parité et évaluation non-discriminatoire au CNRS »). J’essaye de travailler cette sensation de fécondité en me formant à la complexité, à la transdisciplinarité, notamment grâce aux travaux de la Fabrique des Questions Simples et en développant le concept de « chimies situées » qui mobilise la chimie, l'analyse des systèmes complexes et les sciences humaines et sociales, en particulier la notion de savoirs situés de Donna Haraway. Le concept « chimies situées » est l’objet de mes cours de cette édition de À’ l’École de l’Anthropocène.
Il va sans dire que ce récit de moi-même essaye de donner une cohérence rétrospective à une expérience de vie en réalité bien moins linéaire, moins cohérente mais aussi bien plus riche. Je regrette surtout ne pas avoir trouvé comment nommer les personnes avec qui toutes ces riches expériences ont été partagées.
Crédit photo : DR
Attirée à la chimie depuis l’adolescence par sa capacité à prévoir des couleurs en se basant sur des équations issues de la physique quantique, j’ai déplacé au fur des années mes centres d’intérêt sur des sujets toujours plus proches d’enjeux sociétaux explicites et en lien avec des questionnements géopolitiques qui m’intéressent depuis mes années d’engagement universitaire. Depuis dix ans, par exemple, je m’intéresse à utiliser le diazote et le dioxyde de carbone, deux molécules présentes dans l’air, comme molécules dans lesquelles stocker de l’énergie solaire pour contribuer à créer une alternative aux carburants fossiles. La complexité et la nature systémique du cadre qui soutend mes recherches sont telles que j’ai par trois fois, en parallèle de mes recherches, co-fondé une école ou une conférence scientifique qui me permettait de prendre du recul vis-à-vis de mes propres recherches : un école sur une approche multidisciplinaire à la catalyse (3 éditions, 2003-2009), une conférence sur le potentiel de la chimie de transformation de la molécule CO 2 dans le contexte du changement climatique (2010-20016) et plus récemment une école autour de la chimie et la transition énergétique (2019 et 2022).
Cette dernière école a été caractérisée par une participation importante de chercheur.euse.s en sciences sociales et humaines (histoire, philosophie, psychologie, économie, géographie) pour permettre une approche résolument transdisciplinaire qui me semblait manquer des évènements précédents et plus largement de ma pratique professionnelle courante. Le lien avec l’anthropocène-le concept, que j’ai pu faire grâce à l’Ecole Urbaine de Lyon - les personnes- s’est opéré à ce moment.
La juxtaposition entre chimie, anthropocène et sciences sociales m’a semblé en beaucoup de points féconde, et en écho avec mon investissement à tenter d’elargir le champ de ce qui est évalué positivement pour le recrutement et l’évaluation des carrières des chercheuses et chercheurs au CNRS (v. rapport « Parité et évaluation non-discriminatoire au CNRS »). J’essaye de travailler cette sensation de fécondité en me formant à la complexité, à la transdisciplinarité, notamment grâce aux travaux de la Fabrique des Questions Simples et en développant le concept de « chimies situées » qui mobilise la chimie, l'analyse des systèmes complexes et les sciences humaines et sociales, en particulier la notion de savoirs situés de Donna Haraway. Le concept « chimies situées » est l’objet de mes cours de cette édition de À’ l’École de l’Anthropocène.
Il va sans dire que ce récit de moi-même essaye de donner une cohérence rétrospective à une expérience de vie en réalité bien moins linéaire, moins cohérente mais aussi bien plus riche. Je regrette surtout ne pas avoir trouvé comment nommer les personnes avec qui toutes ces riches expériences ont été partagées.
Crédit photo : DR
Participation à l'édition 2023
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